L’openfield, paysage agraire original caractérisé par l’absence d’élément arboré et de clôtures, s’il est bien géré peut constituer l’habitat privilégié de certains oiseaux spécialistes (perdrix grise, alouette des champs, vanneau huppé,…).

Quels éléments fixes pour les plaines céréalières ?

La radicalité des paysages ouverts laisse rarement indifférent. Certains voient de vastes plaines ventées, quand d’autres apprécient l’immensité offerte au regard. Pour aménager ces espaces, deux stratégies, complémentaires ou opposées : introduire des éléments arbustifs comme des haies ou améliorer les éléments herbacés existants  ?

Expériences en région Centre-Ile-de-France

Plusieurs programmes Agrifaune (partenariat Fédérations de chasse, chambres d’agriculture, association hommes et territoires, ONCFS) s’intéressent aux bordures de champs du paysage Beauceron. _ En respectant une largeur minimum et en adaptant la période et le mode d’entretien, une bonne gestion des bordures de champs peut procurer des zones essentielles pour la flore, les insectes et les réseaux trophiques qui en dépendent. L’intérêt des bordures résulte également de la stabilité de ces milieux incultes, de leur importance en rapport à la SAU (surface agricole utile) et de leur diversité (bords de chemins, de routes, talus, fossés). A l’instar du bocage, le maillage des bordures herbacées constitue, pour les zones ouvertes, des corridors pour la dispersion des animaux et végétaux. Il joue ainsi un rôle dans la connexion des îlots de biodiversité.

Frédéric Michau - ONCFS – DIR Centre ile de France