Pôle Bocage
et Faune Sauvage

Des ressources remarquables

Le bocage répond aux exigences biologiques de nombreuses espèces animales
dont certaines présentent un intérêt direct
pour l’homme. Ainsi, des haies intégrées
au sein d’un parcellaire agricole offrent un
habitat aux insectes pollinisateurs des
cultures, mais également aux prédateurs
de leurs ravageurs. Voir ci-dessous "Agrifaune en soutien à la lutte raisonnée
contre le campagnol terrestre dans le Haut-Doubs"
.

La haie est un allié potentiel pour les
agriculteurs. Dans les régions bocagères,
d’aucuns ne pourraient concevoir l’élevage d’un cheptel sans haies, mares et
arbres isolés dans les prairies. Les exploitants s’efforcent aussi de concilier
conduite des cultures et gestion des haies,
ces dernières faisant alors office de brisevent ; en outre, ils peuvent en tirer profit
régulièrement.

Car tel un forestier, l’agriculteur peut en
effet planter, entretenir et exploiter ses
haies de manière échelonnée, récolter du
bois d’œuvre de haute valeur ou du bois
de chauffage, ressource naturelle renouvelable. Ce qui contribue à
diversifier ses revenus en fonction des
essences présentes sur son territoire.

Une autre utilité de ces éléments fixes,
plus méconnue et développée au Qué-
bec, est la lutte contre les nuisances olfactives aux abords des élevages porcins,
grâce à l’implantation d’essences appropriées (ONCFS, 2003).

En matière de préservation de la qualité
de l’eau, la haie est reconnue comme un
élément jouant le rôle de « zone tampon ».
À ce titre, elle peut remplir différentes
fonctions au cœur des bassins versants
telles qu’une limitation du ruissellement,
la rétention des matières en suspension,
la limitation du transfert hydrique du
phosphore, de l’azote et des produits
phytosanitaires, la protection contre la
dérive aérienne lors de la pulvérisation
des produits de traitement, ainsi que la
préservation de la qualité biologique des
cours d’eau (CORPEN, 2007).

Le rôle antiérosif semble patent dans
des secteurs traditionnellement bocagers
et vallonnés, où des haies perpendiculaires
à la pente ont été supprimées : les collectivités doivent curer régulièrement les
fossés après les pluies, tandis que les
cultures présentent en leur sein de larges
trouées, leur sol étant devenu « stérile »
par endroits du fait du lessivage favorisé
par l’évolution du paysage.

Dans un contexte de lutte contre les
émissions de gaz à effet de serre, il est
également important de souligner que les
bosquets, haies, ripisylves, prairies et arbres
isolés des bocages participent de la
même façon que les forêts au stockage
du carbone présent dans l’atmosphère.

Par ailleurs, le paysage bocager fait souvent partie intégrante de l’identité d’un
territoire et contribue à son attractivité ; les
parcs naturels régionaux (PNR) situés en
région bocagère en sont une illustration.
Les habitants des bocages apprécient leur
cadre de vie ; il leur offre des activités
récréatives comme la pratique de la randonnée ou encore la cueillette des fruits
sauvages ...

 

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