Pôle Bocage
et Faune Sauvage

Les paramètres du "bocage idéal"

D’après la synthèse de Jean-Christophe Tourneur et Stéphane Marchandeau (ONCFS, 1996)

Le « bocage idéal » doit pouvoir :
- favoriser la reproduction d’un maximum d’espèces différentes, notamment celles qui sont caractéristiques du bocage ;
- et assurer une base alimentaire aussi large que possible en toutes saisons.

Pour cela, le bocage doit être le plus varié possible, et être constitué :
- De haies très diversifiées, tant dans leur structure (elles comprendront trois strates : herbacée, arbustive et arborescente) que leur composition floristique. Leur type de gestion interviendra aussi.
- De structures adjacentes aux haies variées : par exemple, la présence de zones humides est nécessaire au maintien de certaines espèces, tels que des mammifères comme le putois ou la loutre, ou, bien évidemment, des amphibiens ;
- De parcelles d’une surface de l’ordre de 5 hectares : la longueur de haies à l’hectare est d’autant plus grande que la surface des parcelles est petite. Aussi, les petites parcelles, tout en respectant les contraintes de la mécanisation, favorisent-elles la biodiversité ;
- D’un maillage complet : le maintien d’une richesse et d’une abondance élevées est bien sûr lié à la densité du réseau, mais à densité égale, il dépend de la qualité de la fermeture de son maillage. Clavreul (1984) signale que la présence d’un réseau de haies comme celle d’un grand massif boisé permet la conservation d’espèces aviaires à grands territoires comme les pics ou les rapaces.

En outre, une modification des pratiques de gestion paraît souhaitable :
- augmentation des pâtures permanentes et des rotations à long-terme ;
- restauration des bordures herbacées et des talus avec fossés,
- réduction de la fréquence de coupe afin de créer une diversité florale plus grande, plus de couverts, de sites de nidification, etc….

 

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