La faune des reptiles des régions de bocage n’est pas homogène. Les études font ressortir qu’une quinzaine d’espèces peuvent être trouvées dans l’ouest (voir tableau), mais que seules trois sont présentes partout : l’Orvet (Anguis fragilis), la Couleuvre à collier (Natrix natrix), et une Vipère, l’aspic (Vipera aspis), ou la pléiade (V. berus), selon les localités (Saint-Girons, 1952 - Saint Girons, 1984 & Duguy, 1976).

En outre, plusieurs espèces ont une répartition discontinue, au point que, même dans un département assez homogène, telle d’entre elles peut n’être connue que dans quelques "situations". Ce phénomène, particulièrement net chez la Couleuvre d’esculape (Elaphe longissima), se manifeste également chez le Lézard des souches (Lacerta agilis) et la Couleuvre lisse (Coronella austriaca). Dans la plus part des cas, aucune explication à cette répartition discontinue n’a été trouvée.

Par ailleurs, et c’est là un phénomène particulier au bocage, la coupe des talus plantés oblige régulièrement cette faune à émigrer vers les zones voisines intactes, le repeuplement se faisant progressivement à partir de l’année suivante.
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Un individu donné a donc très peu de chances de passer sa vie entière au même endroit et, à l’échelle d’un talus planté, les populations ne sont pas pérennes.

Ces animaux sont d’ailleurs strictement localisés sur les talus ; celui idéal est volumineux, avec une pente douce et exposée au sud-est ou au sud. Son tiers supérieur, ainsi que son sommet, la pente rapide qui leur fait suite, et le fossé sont recouverts d’une végétation dense de ronces et d’arbustes, mais sans branches latérales trop développées.