Un projet de reconstitution d’un bocage « Camarguais »
Des lycéens accueillis aux Grandes Cabanes
Avec la plantation de 120 mètres de haie, l’ONCFS et le Lycée agricole de Saint Remy de Provence peuvent se féliciter du travail accompli pour donner une dimension concrète à ce projet qui vise à la réhabilitation d’habitats favorables à la faune sauvage sur un milieu particulier : la Camargue.
Le 03 décembre dernier une classe de 2nde du lycée agricole professionnel était accueillie par l’Office National de la Chasse et de la Faune Sauvage sur le domaine des Grandes Cabanes pour la plantation de la haie.
La veille, la classe était reçue dans les bâtiments fraîchement rénovés par le Conservatoire du Littoral et l’ONCFS. Au cours d’une matinée studieuse, Nicolas Croce et Eloise Marcolin ont pu présenter l’Etablissement et la gestion de ce site. L’après midi fut consacré à un circuit ornithologique le long des marais.
Le lendemain les lycéens ont troqué les jumelles contre des pelles et des pioches. Sensibilisés à l’intérêt de la restauration d’un habitat de qualité pour la faune sauvage, les élèves ont planté une centaine de plants fournis par le Parc Naturel Régional de Camargue.
Le choix des essences est axé sur la conservation des espèces locales et du patrimoine écologique de la Camargue. Ce choix permet de profiter de leur adaptation à l’environnement local (conditions pédo-climatiques, cortèges écologiques…).
Maintenant lancée, la gestion des Grandes Cabanes a l’ambition de constituer un territoire de référence permettant de réunir le plus grand nombre de partenaires.
Ainsi le site des Grandes Cabanes accueille fréquemment : gestionnaires d’espaces naturels, scolaires, chasseurs, agriculteurs afin de démontrer qu’il est possible de combiner préservation de la nature et chasse durable.
Conclusion
Au travers de ces deux journées, et plus précisément via les opérations de gestion, l’objectif des Grandes Cabanes est avant tout la crédibilité technique par le biais de la mise en place de vitrines pédagogiques.
L’intérêt prioritaire est d’organiser la gestion du site dans un contexte local en tenant compte du terroir et de ses spécificités afin d’optimiser l’implication solidaire de nombreux acteurs. Ces actions locales doivent cependant se rattacher à une problématique plus régionale dans un souci d’échanges constructifs nécessaires à la mise en œuvre de la gestion globale des zones humides méditerranéennes.
Nicolas CROCE – Conservateur du site des Grandes Cabanes