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Mammifères
Pour les mammifères, la faune du bocage se caractérise par une grande richesse spécifique, une diversité et un équilibre.
S’y rencontrent :
tous les animaux de la petite et de la moyenne faune de plaine,
toutes les espèces de la faune des champs ouverts, y compris le Campagnol des champs, sauf dans les département de l’ouest et du nord de la Bretagne où interviennent des facteurs limitatifs d’ordre climatique,
toutes les espèces de la faune semi-aquiatique :
Les mammifères typiquement forestiers sont absents : Cerf, Sanglier, ou Chat sauvage. Le Sanglier traverse les zones de bocage mais gite en forêt. La Martre est rare mais peut toutefois nicher dans les arbres creux des talus.
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Insectiviores
Ce tableau consigne la liste des insectivores rencontrés dans le bocage. Quelques informations supplémentaires sont disponibles (d’après Constant é Richard, 1975 - Constant et al., 1976b - Saint-Girons, 1977) :
Musaraigne couronné et musaraigne des jardins : relativement abondantes à la fois dans la haie et en plein champ,
Crocidure bicolore et musaraigne musette : présentes à la fois dans la haie et en plein champ. Préférence de la seconde pour un biotope pas trop humide. Sont beaucoup moins fréquentes que les deux premières (Constant et al., 1986).
Les Musaraignes couronnée et musette semblent fréquenter indifféremment tous les types de haies (Saint-Girons et al., 1986).
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Rongeurs
La liste des rongeurs présents dans le bocage sont fournie dans ce tableau.
Quelques informations supplémentaires sont disponibles (d’après Constant & Richard, 1975 - Constant & al., 1976b - Saint-Girons, 1977 - Saint-Girons & Wodzicki, 1985 - Saint-Girons et al., 1986).
Lérot : besoin d’une strate arbustive dense,
Mulot : présent surtout dans la haie (82,8% des captures pour Constant et al., 1976b - La Jacques & Lodé, 1994), même s’il rencontré partout du fait de sa forte valence écologique,
Rat des moissons : captures essentiellement réparties dans le champ (75,6% pour Constant et al., 1976b), même s’il est l’espèce la moins fréquente. est lié aux zones de cultures céréalières, et aux prairies non fauchées,
Campagnol roussâtre : présent quasi-uniquement dans la haie (98,6% des captures pour Constant et al., 1976b), de préférence dense,
Campagnol agreste : pas de réel choix entre la haie et le champ. Représente un pourcentage non négligeable des populations des champs,
Campagnol des champs : observé en plein champ, le plus souvent, mais aussi dans les haies (Saint-Girons et al., 1976),
Campagnol souterrain : pas de réelle préférence entre la haie et le champ. Représente u_n pourcentage non négligeable des populations des champs, et est absent des zones hydromorphes.
Lorsque le Campagnol des champs est absent (Bretagne occidentale, par exemple), le Mulot est l’espèce dominante, tant sur le talus que dans le champ (Fragner et al., 1990).
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Chiroptères
La mobilité de ces Mammifères explique que , à l’intérieur de leur aire de répartition, leur rencontre est possible un peu partout. De ce fait, les délimitations méticuleuses de cartes de répartition, utiles quand il s’agit d’animaux sédentaires stricts, nont guère de sens avec cet ordre. Certains renseignement fournis par ce tableau sont donc à relativiser, d’autant que les différentes espèces de chiroptères sont difficiles à observer et à recenser.
En Bretagne, ou 17 espèces sont identifiées (Nicolas & Penicaud, 1993), comme ailleurs, quasiment toutes peuvent se rencontrer en zone bocagère, cela dépend essentiellement de leur gîte de repos diurne.
Il est impossible de dire, sauf pour le Grand rhinolophe, que telle espèce est liée particulièrement à ce milieu, ni que celui-ci est fréquenté exclusivement par telle autre. Notons pour ce rhinolophidé, en voie de disparition dans de nombreuses régions, que la régression des populations est moins catastrophique dans l’ouest de la Bretagne, en raison du maintien du maillage bocager, les modifications de l’environnement étant, de manière indirecte, la cause principale de la raréfaction de ces mammifères.
Concernant le bocage en tant que zone de chasse, tout en sachant que ce sont les rivières boisées qui sont les plus attractives (une espèces comme le Mutin de Daubenton, qui chasse exclusivement en milieu péri aquatique, ne sera présente qu’a proximité d’une rivière), certaines l’apprécient, telles que la Sérotine commune.
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Carnivores
La liste des carnivores est donnée par ce tableau.
La Belette et l’Hermine sont, par leur abondance et la diversité des milieux qu’elles occupent, les carnivores les mieux représentés de la faune prédatrice. Leur présence est essentiellement liée à l’abondance et à la diversité des proies. Dans la plus part des cas, l’instabilité est la règle générale des populations de belettes (Bouchardy & Delattre, 1986a et b - Delattre, 1982).
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Artiodactyles
Parmi les différents ongulés présents dans l’hexagone, le Chevreuil (Capreolus capreolus) est le seul à fréquenter vraiment le bocage, même si les effectifs sont encore faibles (densité moyenne de l’ordre de 6 Chevreuils par 100 ha boisés), comparés aux opportunités du milieu (Boutin, 1990 - Boution et al., 1991), sans doute en raison de la pression de chasse.
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Lagomorphes
Le Lapin de garenne (Oryctolagus cuniculus) et le Lièvre commun (Lepus europaeus) sont des hôtes réguliers des bocages.