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Les Colombidés
Le nid du Pigeon ramier dans l’ouest de la France, se situe en moyenne entre 2 et 4 m de hauteur (Aubineau et Boutin, 1998). Le choix des espèces comme support du nid, montre une importance du Chêne pédonculé (Quercus robur) et du Frêne commun (Fraxinus excelsior) couverts de Lierre (Hedera helix) (Aubineau, 1988 ; Aubineau et Boutin, 1998). Pendant l’été, son régime alimentaire est essentiellement granivore ; les haies adjacentes aux cultures permettent d’offrir une source alimentaire à proximité de son site de reproduction (Aubineau et al, 2001). Durant l’automne et l’hiver, les glands, les samares du Frêne et les baies du Lierre constituent la part la plus importante du régime alimentaire (Aubineau, 1988 - Aubineau et al, 2001).
La Tourterelle des bois a besoin pour nidifier d’une haie ayant une strate arbustive dense et épineuse (Aubépine, Prunellier), mélangée avec des liants végétaux (Ronce, Chèvrefeuille,…) (Aubineau et Boutin, 1998). Cette espèce nidifie généralement entre 1,50 et 2,50 m de hauteur (Aubineau et Boutin, 1998). Elle est aussi un bon indicateur de la qualité paysagère du bocage. En effet, elle est fréquente dans les bocages fermés présentant des haies multistrates et des prairies permanentes (Dupuis, 2008).
Le Pigeon colombin, étant à l’origine forestier et cavernicole, peut nicher dans les cavités de vieux arbres têtards inféodés au milieu bocager (Aubineau et Boutin, 1998).
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La Perdrix rouge
Les exigences de la Perdrix rouge en matière de site de ponte, ont fait l’objet de nombreuses études. En effet, il a été montré qu’elle préfère les éléments linéaires du paysage comme les banquettes herbeuses des haies pour nidifier (Berger, 1987 - Brun et al, 1991). Les haies denses inférieures à 2 m de hauteur, sans strate arborée et avec une bande enherbée développée, sont choisies de préférence (Berger, 1987 - Dupuis, 2007). Les espèces végétales dominantes sur le site de nidification sont des graminées (Dactyle, Fétuque, Ray-grass) et des plantes épineuses comme la Ronce, le Chardon, le Prunellier et l’Aubépine (Aubineau, 1980 - Berger et al, 1988 - Brun et al, 1991). Les nids sont généralement exposés au Sud, situés dans des milieux où la végétation est dense, comprise entre 0,5 et 1 m de hauteur, avec un taux de recouvrement supérieur à 50 % (Aubineau, 1980 - Berger et al, 1988 ; Ricci et al, 1990 - Brun, 1991 - Berger et Marchandeau, 2003).
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Les Turdidés
En France, durant l’automne et l’hiver, les Grives et le Merle noir sont principalement frugivores. En effet, pour la Grive musicienne, de septembre à novembre, son régime alimentaire est constitué principalement de fruits avec une forte proportion de cenelles et de prunelles (Aubineau et al, 1999). En hiver, les proportions relatives de la part animale et de la part des fruits sont relativement égales dans le bol alimentaire. Celle du Lierre dans les fruits, est la plus importante à cette période (Aubineau et al, 1999).
Quant au régime alimentaire du Merle noir, de septembre à octobre, il est dominé par les mûres, les prunelles et les cenelles. Ces dernières, au mois de novembre, dominent seules son régime. En décembre et janvier, ce sont les fruits du Lierre et de l’Eglantier (Rosa canina) qui dominent le bol alimentaire hivernal (Aubineau et al, 1999).
L’habitat de la Grive musicienne, se compose principalement de bois et de haies multi-strates, avec une faible proportion de prairies naturelles (Dupuis, 2008). Elle recherche un bocage boisé avec un réseau dense de haies arbustives et arborées pour nidifier (Dupuis, 2008). Tout comme le Merle noir, elle nidifie à une hauteur moyenne de 2,50 m. Cependant, les autres grives (draine et litorne) nichent entre 5 et 9 m de hauteur.