Pôle Bocage
et Faune Sauvage

Il existe de nombreux échanges ente haies et structures adjacentes

Les possibilités d’échanges entre les talus boisés et la parcelle sont très nombreuses, et varient considérablement d’une espèce à une autre. Même au sein d’un groupe donné, tous les intermédiaires sont possibles entre les animaux qui vivent exclusivement dans les talus, et ceux qui ne vivent que dans les champs.

Dans le cas des micromammifères, les déplacements saisonniers sont plus importants en zone bocagère qu’en champ ouvert, le champ constituant une zone exploitée essentiellement pour la nourriture, secondairement pour l’abri que fournit son couvert végétal, jusqu’à la période de la moisson (Constant et al., 1976b –Saint-Girons, 1976, inter alia).

Un milieu colonisé peut ne pas l’être de façon continue si la ressource alimentaire n’est pas constante et suffisante pour l’espèce considérée (Constant, 1976),tel est le cas du mulot gris (Butet, 1990 –Saint-Girons et Wodzicki, 1985 – Saint-Girons et al. 1986). Saint-Girons (1976) constate que cette population est transférée, en partie, dans les champs au printemps, en fonction de la croissance des céréales ; en revanche, les campagnols des champs restent toujours dans les parcelles, et en changent s’ils sont dérangés.

Les mouvements de population apportent la preuve que le couple haie-structure adjacente ne doit pas être considéré comme une structure figée mais évolutive : ces évolutions peuvent se produire d’une période de l’année à une autre, mais également à plus long terme par le vieillissement de la haie.

 

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