Pôle Bocage
et Faune Sauvage

Evaluation des impacts économiques des mesures de gestion prises en faveur de l’espèce

Gestion cynégétique des populations
Elle nécessite d’estimer la densité de la population au printemps et le succès de la reproduction
en été. Pour ce faire, il faut compter 5 jours au printemps et 6 jours en été pour une ou
deux personnes (selon les méthodes) pour un territoire d’environ 600 hectares. A partir des résultats
de comptage, une proposition de prélèvement peut être calculée et il suffit de le respecter. Pour
ce faire, on ne peut que conseiller la mise en place de carnets de prélèvements et une limitation du
nombre de pièces par chasseur et par jour de chasse. Une gestion cynégétique durable doit permettre
de réduire, voire supprimer le coût d’achat d’oiseaux de tir. Les lâchers ne sont pas impossibles
sous certaines conditions).

Remise en culture de parcelles en friches
Le coût de remise en culture d’une parcelle en friche dépend de l’ancienneté de son abandon.
350 euros par ha peuvent suffire pour une parcelle abandonnée depuis peu. Les coûts augmentent
nettement quand il faut débroussailler au préalable (1.500 euros/ha, KMIEC com. pers.).
La réouverture de zones complètement fermées est possible par diverses méthodes : feu dirigé, débroussaillage,
broyages, entretien par pâturage, ... Le cahier technique La Faune Sauvage en milieux cultivés ; Comment gérer le petit gibier et ses habitats donne
des conseils pour la meilleure technique à utiliser selon les habitats et objectifs retenus. Les coûts
varient de 500 euros/ha pour un feu dirigé à 3.000 euros/ha pour des débroussaillages (KMIEC
com. pers.).
Les mesures de l’impact de diverses techniques utilisées en région méditerranéenne ont
montré que les plus favorables à la Perdrix rouge le sont également pour la biodiversité (groupe
des passereaux), ceci de deux manières : par un effet direct de l’ouverture et la diversification de
zones en déprise sur l’avifaune à haute valeur patrimoniale mais aussi par le fait que la Perdrix
rouge et les lagomorphes qui peuvent en profiter sont un maillon de la chaîne alimentaire de
grands rapaces, dont certains très menacés dans nos régions (Aigle de Bonelli par exemple). Cela
signifie que des aménagement souvent lourds peuvent être pris en charge par des dossiers de
conservation et protection de la nature (LIFE, Natura 2000, …) ou dans le cadre de mesures de
prévention contre les incendies. Cela a été le cas à Pailhès (mesure agri-environnementale) et dans
le Luberon (plan de sauvegarde de l’aigle de bonelli). L’espèce pourrait être un très bon indicateur
de la qualité des milieux pour la biodiversité en région méditerranéenne : les techniques culturales
et les aménagements qui lui sont favorables le sont également pour les espèces à haute valeur patrimoniale.

 

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