La Perdrix rouge est une espèce méditerranéenne, endémique dans le sud-ouest de l’Europe.
Les trois quarts des effectifs nichent dans la péninsule ibérique et dans les îles Baléares ; le
reste occupe la France continentale, la Corse et le nord de l’Italie. Elle fut introduite avec succès
en Grande-Bretagne en 1673 et en 1790, ainsi qu’aux Açores, à Madère et dans les îles Canaries.
Aire de répartition de l’espèce en France et
état des populations
La répartition de la Perdrix rouge en
France est limitée au nord par l’isotherme 8°C
en mars et à l’est par celle de 2°C en janvier. L’espèce est quasi-absente au-dessus
de 1 200 m d’altitude. L’abondance
et la généralisation des lâchers rendent
difficiles une évaluation objective de sa distribution
à partir des prélèvements. A partir des
données d’une enquête communale réalisée en
1999, REITZ mentionne que la Perdrix rouge
est quasiment absente au nord et à l’est d’une
ligne reliant le Mont Saint-Michel à Paris, Dijon,
Lyon et Briançon, ainsi que de l’ouest du
Massif Central et de la pointe de la Bretagne.
Les communes où elle est présente sans lâcher
se trouvent principalement dans la partie est
des Pays de Loire jusque dans l’ouest et le sud
de la Champagne. Ailleurs, elle est présente
mais le plus souvent avec des lâchers.
Les densités en Perdrix rouge sont très
variables. Elles sont fonction de la nature du
terrain, des ressources qu’il offre, du climat et
de la pression de chasse. Egale à moins de 4
couples / 100ha en moyenne montagne, collines
méditerranéennes faiblement cultivées, la
densité au printemps avoisine les 10-15 couples
/ 100ha en zones cultivées ou aménagées
bien gérées. 5 couples / 100 ha constitue une
densité moyenne et elle peut dépasser 25 couples
/ 100 ha.
Espèce très ubiquiste, la perdrix rouge recherche les milieux diversifiés qui peuvent lui apporter
à la fois couvert pour se protéger et nicher et nourriture. Des territoires qui se jouxtent, différents
de par leur assolement et/ou la gestion cynégétique qui y est pratiquée, peuvent présenter
des densités très différentes. En 1998, les régions les plus densément peuplées sont devenues
le Centre, les Pays de Loire, le Poitou-Charente et le Languedoc-Roussillon.