Pôle Bocage
et Faune Sauvage

Bien penser son projet

Aussi bien en milieu agricole qu’en milieu urbain, des haies bien pensées peuvent favoriser la faune sauvage.

Un certain nombre d’associations, de fédérations des chasseurs, de chambres d’agriculture travaillent à la plantation de haies en France. L’Association Française "Arbres et Haies Champêtres" rassemble dans ce domaine les structures qui oeuvrent sur le terrain.

En Poitou-Charentes, des collectivités, des associations comme Prom’Haies Poitou-Charentes ou Bocage Pays Branché, des Fédérations Départementales des Chasseurs comme celle des Deux-Sèvres mais également des chambres d’agriculture plantent chaque année un important linéaire de haies.

Dans cette région, le Conseil Régional finance des projets de plantations de haies dans le cadre de son appel à projets de plantations pour la Sainte Catherine.

Pour vous aider dans la conception de votre projet, voici quelques recommandations pour créer de belles haies à trois strates (herbacée, arbustive, arborée) afin de répondre aux besoins vitaux d’un grand nombre d’espèces

- pour permettre la mobilité de la faune sauvage dans le paysage, il est intéressant de reconnecter les haies que l’on souhaite implanter au maillage bocager environnant (rôle de corridor écologique de la haie), on peut par exemple s’aider des photos aériennes dans la définition d’un projet ;

- il est utile de planter des haies qui soient perpendiculaires à la pente pour limiter l’érosion des sols et capter les polluants dans des zones vulnérables vis-à-vis de la qualité de l’eau ;

- avant la plantation, réaliser un travail du sol pour assurer une bonne reprise des végétaux ;

- planter les arbres et arbustes sur au moins 2 rangs pour obtenir une haie qui soit assez dense et disposer les plants en quinconce ;

- choisir des essences locales champêtres en s’inspirant de ce qui pousse naturellement sur le territoire. En fonction de leur nature, certaines essences pourront être conduites en cépées pour un effet arbustif tandis que d’autres seront traitées en hauts-jets, on alterne souvent ces deux formes sur chacun des deux rangs, cependant dans la pratique il est souhaitable que la haie n’ait pas un aspect trop artificiel dans le paysage (réplication de séquences) ;

- constituer une strate arbustive bien garnie et composée d’essences productrices de baies et drupes comme le prunellier, l’églantier, l’aubépine (dont la plantation est réglementée) ;

-  planter une grande diversité d’essences afin d’assurer un étalement dans le temps de la fructification et de la floraison des arbres et arbustes afin de pouvoir répondre aux besoins du plus grand nombre d’espèces animales. Vous pouvez consulter le tableau suivant à titre indicatif :

- idéalement, développer la culture de plants d’origine locale chez les pépiniéristes ;

-  éviter d’utiliser des bâches plastiques au pied des plants, la plupart du temps celles-ci ne sont pas retirées. On peut utiliser du bois déchiqueté, de la paille, des déchets végétaux... L’emploi de tels matériaux biodégradables assure une protection des plants contre la végétation concurrente pendant les premières années de la vie de la haie et permet ensuite le développement spontané des liants végétaux et d’une strate herbacée, indispensable au bon fonctionnement de la haie qui prendra un aspect plus naturel ;

- on peut envisager la mise en place de moyens de protection de la haie plantée afin d’assurer sa pérennité (mise en défens par une clôture, protection juridique) ;

Ces préconisations ont été appliquées dans le cadre de la définition du programme de plantations de haies de l’exploitation pilote de La Cottancière.

 

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