Pôle Bocage
et Faune Sauvage

Les conséquences de la disparition des haies

Apparition d’espèces


Le remembrement en augmentant la taille des parcelles et en entraînant, par ces travaux connexes, une disparition des haies peut permettre à certaines espèces de s’y installer. Pour l’avifaune, notons les exemples de l’Alouette des champs et de la Linotte mélodieuse (Chandor et La Chapt, sans date - Collette, 1978 - Eybert et Mahéo, 1975).

Diminution ou disparition d’espèces


L’arasement des haies et des talus boisés entraîne, de facto, la disparition des espèces qui, à un moment ou l’autre de leur cycle de développement, sont liés à cette zone d’inculture. N’oublions pas, malgré tout, que toute diminution d’effectif n’est pas, nécessairement, à imputer à la seule action sur le milieu.

La disparition des reptiles(Saint-Girons et Duguy, 1976) ou des oiseaux (Clavreul, 1984 - Collette, 1978 et 1983) est protortionnelle à la longueur des haies arasées.

Pour l’avifaune, le nombre d’espèces est maximal dans une zone non arasée, alors qu’il est minimal dans la zone sans aucun talus 5eybert et Mahéo, 18975). Green et al. (1994) notent une réduction importante du nombre d’espèces à la suite d’un e coupe sévère des haies. Lang (1979) observe 22 espèces constantes ou accessoires dans le milieu fermé, et 20 dans le milieu ouvert. Les résultats de Biber et Biber (1990) ou de Clavreul (1984) indiquent que les parcelles situées dans le secteur bocager abritent un plus grand nombre d’espèces que les parcelles du secteur pauvre en haies.

Lors de la diminution du nombre des talus, des espèces de passereaux, pour ne citer qu’elles, disparaissent totalement ou diminuent significativement. Corrélativement, d’autres augmentent leurs effectifs. Le détail des résultats est donné dans ce tableu.

Chez les Chiroptères, les travaux de Harouet (1991) semblent montrer un nombre d’individus plus important et une plus grande diversité spécifique sur le site noin remembré que sur le site remembré.

Pour le Putois, plus particulièrement lié aux bocages humides, les travaux connexes du remembrement (recalibrage des cours d’eau, arasement des haies et assèchements des zones marécageuses) entraînent une réduction notable des populations (Lodé, 1988). De plus, bien que n’étant pas seuls en cause, certains de ces facteurs accélèrent le disparition de la Loutre (Lodé, 1989).

Pullulation d’espèces


Le cloisonnement limiterait les territoires disponibles, et expliquerait, en partie, l’absence de pullulations de rongeurs dans les bocages (Saint-Girons, 1976). Le même auteur (1963 et 1965) signale que les pullulations cycliques des campagnols du genre Microtus y sont limités, et ne prennent jamais l’aspect catastrophique observé périodiquement dans le nord et l’est de la France.

 

logo Ministère de l'agriculture, de l'agro-alimentaire et de la forêt logo Ministère de l'écologie, du développement durable et de l'énergie